lundi 29 septembre 2008

Lawrence Cannon et lac Barriere

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Barriere Lake's Response to Federal Conservative MP, Lawrence Cannon's Message in Le Droit


Norman Matchewan
Septembre 26

Les commentaires de Lawrence Cannon sur les Algonquins du Lac Barrière ne sont que des manoeuvres pour nous dénigrer. Son assistante suggère que nous sommes des alcooliques; maintenant M. Cannon qualifie la majorité des membres de la communauté de "dissidents". Peut-on s'attendre à d'autres commentaires racistes provenant de son bureau?

Notre relation avec le gouvernement fédéral se définit par des promesses rompues et leur ingérence dans nos affaires internes. En 1991, Lac Barrière signaient une entente trilatérale historique avec le Canada et le Québec qui assurait le développement durable de nos territoires traditionnels - ce projet environnemental obtenait la désignation d'"innovateur" des Nations Unies.

Toutefois, en 1996, le gouvernement fédéral essaya de dérouter l'accord en remplaçant notre chef-élu et son conseil avec une groupe minoritaire qui eux, délaissèrent l'entente. L'ancien depute libéral provincial Michel Gratton dénonça l'action: "Cette décision unilatérale de remplacer le chef et son conseil", avait-il écrit, "va à l'encontre de tous les principes démocratiques".

En 1997, M. le juge Réjean Paul de la Cour Supérieure du Québec conclut une résolution qui réétablissait le chef légitime et son conseil et renouvela l'accord trilatéral. Pour empêcher toute ingérence future, Paul aida à codifier nos coutumes de sélection du leadership en un code électoral coutumier que le gouvernement promit de respecter.

L'habitude est une seconde nature. En 2001, le gouvernement se retire de l'entente trilatérale et favorise certains membres de la communauté qui s'opposaient à notre leadership légitime. Paul arbitre encore en 2007 et conclut que l'opposition venait d'une "très minorité" qui "n'est pas celle prescrite au code electoral coutumier."

Cependant, quand ce même groupe minoritaire organisa une présumée nouvelle élection en janvier 2008, les élus fûrent immédiatement reconnus par le gouvernement fédéral. Au tribunal, nous avons forcé le gouvernement à faire paraître le rapport d'un observateur, utilisé pour supporter l'approbation des élus de janvier 2008: le rapport précisait qu'il n'y avait aucune "garantie" que le code électoral coutumier fut respecté. Encore une fois, le gouvernement lance les principes démocratiques au vent en ne respectant pas nos coutumes ni les désirs de notre peuple. Et Lawrence Cannon a le culot de qualifier une forte majoritè de nos membres de "dissidents"!

Pour résoudre cette crise, nous sommes pris à participer à un nouveau processus de sélection du leadership selon notre code électoral coutumier: nous demandons seulement que le gouvernement fédéral nomme des observateurs, reconnaisse les résultats et respecte nos ententes.

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