mardi 19 juin 2012


Représentants d’une Première Nation à Montréal pour protester à l’assemblée générale annuelle d’une société minière attirée au Québec par le Plan Nord 

Pas d’exploration minière sur notre territoire sans consultation et consensus de la communauté



Montréal – Mardi 19 juin 2012


À 10h00 aujourd’hui au 2000, av. McGill College, des représentants du Lac Barrière et leurs sympathisants se réuniront à l’extérieur de l’assemblée générale annuelle de Copper One Inc.


Les Algonquins du lac Barrière enverront un message clair à la société minière et ses actionnaires : l’exploration minière ne peut avoir lieu sur le territoire du lac Barrière sans préavis et sans le consentement libre et informé de la communauté.


Le site d’exploration minière en question – la propriété Rivière Doré située dans le Sud-Ouest de Val d’Or au Québec – est au cœur des territoires de chasse et de pêche de nombreuses familles du lac Barrière et fait partie d’un important réseau de lacs, ruisseaux et rivières. La rivière Doré renferme une grande quantité de dépôts de cuivre et de nickel initialement réclamés par Cartier Resources Inc., une compagnie minière junior basée à Val d’Or. Le 15 décembre 2011, Cartier vendait ses parts de la propriété de la rivière Doré à Copper One pour 150 000$ comptant, 2 millions en parts de Copper One et un taux royal de 1% sur les retours nets de la fonderie.


En mai 2011, le Conseil des Aînés a fait parvenir une lettre à l’ex-Président Directeur Général de Copper One exprimant l’opposition de la communauté à l’exploitation minière sur un territoire inclus dans l’Entente trilatérale. Selon le site web de Copper One, les activités d’exploration de la compagnie sont suspendues en attendant les négociations avec les communautés des Premières Nations du lac Barrière.


Norman Matchewan, un porte-parole de la communauté du lac Barrière soutient : «[qu’]il n’y aura pas de discussion en lien avec l’exploitation minière sur le territoire tant que l’Entente trilatérale signée avec le Québec et le Canada ne sera pas respectée.»

Ceci constitue le message qui sera lancé lors de l’assemblée de Copper One aujourd’hui.


L’Entente trilatérale de 1991 est un accord de co-gestion des ressources qui a été mise de l’avant pour protéger le mode de vie de la communauté algonquine en lui assurant un pouvoir décisionnel sur l’utilisation des terres sur son territoire. Cette entente, lorsque implantée, rapportera une modeste part des revenus d’activités économiques réalisées sur le territoire. En ne respectant pas cet accord, les gouvernements provincial et fédéral ignorent leurs responsabilités légales et politiques, empêchant le développement durable du territoire de se faire dans le calme.


Les Algonquins du lac Barrière craignent que le gouvernement provincial ait mal informé Copper One de la faisabilité de son projet et ait dissimulé les coûts et responsabilités qui pourraient être encourus par l’entreprise si la communauté choisissait de contester le projet de la rivière Doré. Si c’était le cas, la poursuite du projet violerait l’Entente trilatérale et contreviendrait aux précédents légaux canadiens établis ainsi qu’à des ententes internationales telles que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.


POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS, VEUILLEZ CONTACTER :


Norman Matchewan – Porte-parole de la communauté (anglais) et : 514-550-8706
Steve Baird – Agent de liaison (anglais et français) : 514-607-8383
Ramsey Hart – MiningWatch Canada : téléphone 613-569-3439 / cellulaire 613-298-4745