lundi 16 décembre 2013

Le Ministère des Ressources naturelles accepte un processus pour protéger des zones sensibles des coupes forestières: prochaine étape, la mise en œuvre des accords historiques sur la cogestion et le partage des revenus

(Kitiganik, Territoire algonquin, le 16 décembre 2013) Suite à l’installation d’un camp de protection par des membres de la communauté algonquine de Lac Barrière afin de dénoncer les coupes à blanc faites à l'intérieur des zones sensibles du territoire, le Ministère des Ressources naturelles du Québec a accepté de respecter un processus d’harmonisation des opérations forestières avec l’utilisation traditionnelle du territoire par la communauté – processus qui a été négocié entre les parties dans les années 1990. Appelé le processus des « mesures d’harmonisation », il requiert une visite par les Algonquins de Lac Barrière des terrains où des coupes sont projetées et une identification de zones tampons à superficies variables qui serviront à protéger les sites d'importances culturelle ou écologique.

Sans avoir consulté la communauté de façon sérieuse et efficace, le Ministère des Ressources naturelles du Québec avait délivré des permis d'exploitation pour l’année 2013-2014 à la société Produits Forestiers Résolu et à d’autres compagnies forestières importantes. À partir de l'été, ces compagnies ont procédé à des coupes à blanc sur de vastes portions du territoire. Les coupes ont duré jusqu'à la fin du mois de novembre lorsque les Algonquins ont mis un frein aux opérations forestières non autorisées faites en violation des accords signés avec la Première nation de Lac Barrière.

Produits Forestiers Résolu et les autres compagnies ont déjà endommagé plusieurs zones sensibles sur le territoire couvert par l’accord trilatéral de 1991.

La récente décision du ministre des Ressources naturelles M. Pierre Ménard de respecter le Protocole forestier et les politiques relatives aux zones tampons accorde aux Algonquins assez de temps pour visiter les terrains où des coupes sont projetées pour l'année d'exploitation 2013-2014 et identifier des zones tampons autour des sites d'importances culturelle ou écologique pour ce peuple algonquin.

Les Algonquins de Lac Barrière ont l'intention de faire en sorte que l'engagement pris par la ministre aux Affaires autochtones Élizabeth Larouche soit respecté et qu'une table de négociation soit mise sur pied au début l'année 2014 avec la participation active de tous les départements responsables de la mise en application des recommandations soumises en 2006 par John Ciaccia et Clifford Lincoln.

Les recommandations bilatérales de Ciaccia-Lincoln sont le résultat d'un processus de négociation intensif entre les Algonquins de Lac Barrière et Québec sous l'accord trilatéral de 1991 et l'accord bilatéral de 1998 qui implique notamment une cogestion du territoire et un partage des revenus de l'exploitation naturelle. 

Les Algonquins ont défait leur camp de protection du territoire à l'intérieur de la réserve faunique de La Vérendrye dans le secteur Poignan, mais continuent à surveiller le territoire pour éviter les dommages causés par des travaux forestiers non autorisés aux sites culturels et écologiques et pour s'assurer que le processus des mesures d'harmonisation tel que négocié soit complété pour les zones visées par l'exploitation forestière de 2013-3014.


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