vendredi 16 décembre 2016

Appel à la solidarité avec la Nation Algonquine du Lac Barrière

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Appel à la solidarité avec la Nation Algonquine du Lac Barrière





Les dernières nouvelles

Il semble que le forage n’ait pas encore commencé sur le territoire. La communauté demeure aux aguets et surveille les sites connus de forage. L’opposition de la communauté semble avoir retardé le forage, mais les coupes de bois et les constructions de routes d’accès pour le forage pourraient commencer dès la semaine prochaine. Les permis pourraient être délivrés dès lundi, le 18 décembre.

En attendant, les membres de la communauté ont préparé pour l’hiver leur camp de défense du territoire. Ils continuent aussi leurs efforts politiques visant à faire pression sur le Ministère québécois de l’énergie et des ressources naturelles.

Ce que nous pouvons faire

URGENT: Demandez à Québec de ne pas délivrer les permis de forage et de construction routière aujourd’hui et lundi: (Si vous êtes un-e résident-e du Québec) contactez par téléphone et courriel le Ministère de l’énergie et des ressources naturelles et le Ministère des forêts, de la faune et des parcs et demandez leur de refuser les demandes de permis de forage, de construction de routes et de coupes réclamées par Copper One à la Rivière Doré, un territoire qui appartient aux Algonquins du Lac Barrière (ABL). Ces permis sont délivrés sans le libre et préalable consentement des Algonquins du Lac Barrière et représentent une violation directe des désirs de la communauté qui refuse l’exploitation minière sur ses terres traditionnelles. L’extraction de ressource non-renouvelables sur le territoire des ABL est en violation de l’entente trilatérale de 1991 avec le Québec et le Canada, de l’entente bilatérale de 1998 avec le Québec et des recommendations conjointe de Lincoln-Ciaccia en 2001. Dites à Québec d’honorer sa parole et de refuser de délivrer ces permis.

 MERN: – Mines///418 627-62781 800 363-7233(sans frais au Canada et aux États-Unis)/
service.mines@mern.gouv.qc.ca 
MERN Directeur des affaires autochtones// 418 627-6254// 5700, 4e Avenue Ouest, C-422// Québec (Québec) G1H 6R
 MFFP Haute-Gatineau-et-du-Cabonga //266, rue Notre-Dame, RC 100///Maniwaki (Québec) J9E 2J8
Tel: 819 449-3333 // Fax : 819 449-6865. Email : outaouais@mffp.gouv.qc.ca
Bureau du sous-ministre aux forêts// 5700, 4e Avenue Ouest, bureau A-405// Québec (Québec) G1H 6R1// Phone: 418 627-8652
Regardez le film Honour your Word: Vous pouvez regarder le film en ligne sur votre ordinateur pour 4,99$. Ou pour faire mieux: regardez-le avec des ami-e-s et organisez une projection de groupe. Soyez partie prenante d’un réseau grandissant de supporteurs individuels et de groupe.
Faites un don: Merci à ceux-celles qui ont offert des dons. Les dons de gens comme vous servent à couvrir les coûts de base du camp de défense et de surveillance du territoire. Ces coûts continuent de s’accumuler et les besoins iront en grandissant dans les mois qui viennent. Les dons continuent donc d’être acceptés avec gratitude. Vous pouvez faire vos dons sur PayPal ou par chèque.
Signez et faites circuler la pétition: Vous pouvez la signer en ligne ou imprimer une copie papier.
Continuez d’en parler et restez à l’écoute: Il y aura bientôt d’autres moyens de soutenir la communauté. Restez connecté via courriel ou via notre page Facebook afin d’être informé à propos des événements et actions des prochaines semaines et prochains mois à Montréal, Ottawa et Toronto.
Regardez ces deux courts vidéos disponibles en ligne à propos des enjeux auxquels fait face la communauté Algonquine du Lac Barrière dans sa lutte contre l’exploitation minière.

Qu’est-ce qui est en jeu?
Pour la communauté, une gigantesque mine au coeur de son territoire aurait des effets dévastateurs. La communauté a invité d’autres utilisateurs du territoire et supporteurs à les joindre dans leurs efforts de protection de cette zone, qui inclut une partie de la plus vaste réserve faunique du Québec. Les communautés en aval ont aussi raison d’opposer le projet minier proposé, dans la mesure où il menace de contaminer les eaux de la rivière Ottawa.





Appel à la solidarité avec la Nation Algonquine du Lac Barrière : Faites-vous entendre maintenant !

Appel à la solidarité avec la Nation Algonquine du Lac Barrière : Faites-vous entendre maintenant !



La Nation algonquine du Lac Barrière vient d’apprendre que le gouvernement du Québec risque d’octroyer, dès lundi 19 décembre 2016, des permis qui permettraient à la compagnie minière Copper One d’ouvrir des chemins miniers et de débuter des forages miniers en plein cœur de son territoire traditionnel, et ce, malgré son désaccord manifesté à maintes reprises au gouvernement du Québec au cours des dernières années.

En fait, le gouvernement avait coopéré avec la Nation en 2011 en suspendant les titres miniers de la compagnie Copper One, mais le gouvernement a renversé cette décision plus tôt cette année, sans même informer, consulter, ou obtenir le consentement de la Nation—ce qui est contraire au respect des droits autochtones les plus élémentaires au Canada et à l’international. Cela est également contraire au respect du processus de négociation qui était en cours depuis 2015 entre la Nation du Lac Barrière et le gouvernement du Québec pour une cogestion intégrée des ressources du territoire.

La Nation algonquine du Lac Barrière est en faveur d’un développement responsable de son territoire, notamment via une foresterie intelligente, certains développements hydroélectriques, la chasse, la pêche et autres activités récréotouristiques, mais elle s’oppose totalement à l’exploitation minière, qu’elle juge incompatible avec son mode de vie et ses visions de développement — notamment à cause de la nature non-renouvelable de la ressource et des quantités immenses de déchets miniers laissés derrière, à perpétuité, sur le territoire.

Le cœur du problème réside également dans le fait que la Loi sur les mines du Québec, malgré sa réforme en 2013, ne respecte toujours pas les droits des Nations autochtones en matière d’information, de consultation et du consentement avant l’octroi de claims miniers et l’exécution de travaux d’exploration minière sur les territoires revendiqués.

Face à cette situation, la Nation algonquine du Lac Barrière se dit maintenant prête à entreprendre toutes les actions nécessaires pour empêcher les forages miniers de débuter, incluant toute forme de résistance pacifique sur le terrain. Craignant les réactions de la compagnie Copper One, de la police et du gouvernement du Québec face à leurs actions, la Nation algonquine lance un appel à la solidarité et sollicite l’appui de toute personne ou organisme du Québec pour qui la défense des droits autochtones est prioritaire.

CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE POUR AIDER :

1.       Téléphonez ou envoyez dès maintenant un courriel aux ministères responsables afin de leur signifier votre désaccord à ce que tout travaux de forages miniers soient exécutés sur le territoire de la Nation algonquine du Lac Barrière sans leur consentement : ministre@mern.gouv.qc.ca, ministre@mddelcc.gouv.qc.ca, ministre.autochtones@mce.gouv.qc.ca, outaouais@mffp.gouv.qc.ca, carolyn.bennett@parl.gc.ca, 1-819-449-3333, 1-800-363-7233, 1-418-627-6254 p.5700.

2.       Donnez au « Fonds d’aide et de défense légale » que la Nation du Lac Barrière souhaite créer afin de les appuyer dans leurs démarches juridiques. Vous pouvez donner directement en ligne ou par chèque.

 3.       Signez la pétition de l’Assemblée nationale du Québec en ligne et envoyez des messages de solidarité : Facebook #LacBarrière #BarriereLake

 4.       Restez à  l’affut d’un possible rassemblement de solidarité dans la communauté du Lac Barrière en janvier 2017 (autres informations à suivre)


Pour plus d’information :
Site Internet www.solidaritelacbarriere.blogspot.com
Facebook https://www.facebook.com/BarriereLakeSolidarity
Pétition www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-6379/index.html
Le Devoir www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/485180/lac-barriere-l-assaut-des-minieres
Radio-Canada http://www.rcinet.ca/fr/2016/11/21/congres-quebec-mines-priorite-au-respect-des-droits-des-autochtones/
L’Écho Abitibien www.lechoabitibien.ca/actualites/politique/2016/10/11/opposition-a-un-projet-minier-dans-la-reserve-la-verendrye.html
Conférence de presse à l’Assemblée nationale de Michel Thusky (à 5:45min): https://www.youtube.com/watch?v=A9vBHLW0g-I&feature=youtu.be
Michel Thusky (Fr), Nation algonquine du Lac Barrière, 819-215-0591
Norman Matchewan (En), Nation algonquine du Lac Barrière, 819-441-8006

dimanche 20 novembre 2016

Rassemblement à Québec, le mardi 22 novembre 2016, de 9h à 10h

Rassemblement solidaire avec les Algonquiens du Lac Barrière


Quand : le mardi 22 novembre 2016, de 9 h à 10 h 
Où : à Québec, Devant le centre des Congrès de Québec, 1000 René-Lévesque Est

Mardi, le 22 novembre 2016 à Québec, venez manifester en solidarité avec les Algonquiens du Lac Barrière qui défendent leur territoire traditionnel, leur culture et les innombrables cours d’eau qui alimentent leur territoire, situé en grande partie dans la réserve faunique La Vérendrye.

La communauté algonquienne s’oppose au projet minier de la compagnie minière Copper One, qui cherche actuellement à obtenir des permis de coupes forestières pour ouvrir des chemins miniers qui leur permettrait de débuter des forages miniers d’ici les prochaines semaines.

Bien que la communauté soit en faveur d’un développement responsable de son territoire, notamment via une foresterie intelligente, certains développements hydroélectriques, la chasse, la pêche et autres activités récréotouristiques, elle s’oppose totalement à l’exploitation minière, qu’elle juge incompatible avec son mode de vie — notamment à cause de la nature non-renouvelable de la ressource et des quantités immenses de déchets miniers toxiques laissés derrière, à perpétuité, sur le territoire.

La communauté a communiqué cette position à maintes reprises au gouvernement du Québec dans le cadre de leur négociation pour une entente de cogestion des ressources du territoire. Le gouvernement avait d'ailleurs coopéré en 2011 en suspendant les titres miniers de la compagnie Copper One, mais le gouvernement vient de renverser cette décision cet été, sans même informer, consulter, ou obtenir le consentement de la communauté.

Les Algonquiens du Lac Barrière appellent maintenant à la solidarité de la société québécoise pour les appuyer dans leur démarche visant à protéger leur territoire et d’exiger du gouvernement de respecter son engagement de conclure une entente de cogestion du territoire.

Si cette cause vous touche, partagez l’information avec votre réseau, invitez-les à venir à Québec mardi matin 9h00-10h00am, devant le Centre des Congrès de Québec (1000 rue René-Lévesque Est), alors que le ministre Pierre Arcand et des douzaines de compagnies minières participeront à la conférence annuelle « Québec Mines » parrainé par le gouvernement du Québec.

Les Algonquiens du Lac Barrière ont besoin de votre solidarité pour passer un message clair à l’industrie et au gouvernement du Québec!

mercredi 2 novembre 2016

Pas de mine sur les terres des Algonquins de Lac Barrière : SVP supportez le camp de protection de la terre

Les Algonquins du Lac Barrière ont érigé un camp de protection sur un potentiel site minier au cœur de leur territoire, un endroit où des forages exploratoires pourraient débuter à n'importe quel moment. Afin de réaliser ces forages, des routes d'accès devraient être construites et des arbres coupés, et on devra disposer de débris de forage et des eaux usées produites.

Le territoire visé par ces concessions minières couvre plus de 300 km carrés des terres de Lac Barrière, dont une partie de la réserve faunique de la Vérendrye. La zone touchée abonde en lacs, milieux humides, cours d'eau et est aussi un territoire de chasse important pour les familles de Lac Barrière.

Ces concessions minières ont été accordées sous le système de redevances minières, sans le consentement préalable, libre et éclairé des Algonquins du Lac Barrière. Bien que plusieurs compagnies aient obtenu des concessions sur ce territoire, c'est la compagnie Copper One qui en détient le plus et qui prévoit débuter les travaux de prospection cet automne et cet hiver. Les permis de cette compagnie avaient déjà été suspendus par le gouvernement du Québec, suite à l'opposition de la communauté. Ni Québec ni la compagnie n'ont avisé Lac Barrière d'un changement dans l'état des concessions minières.

SVP appuyez la lutte de la communauté en l'aidant à défrayer les coûts reliés au camp : https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=JU3W8CQVB5Y2A Ce camp est la manière la plus directe et efficace de protéger cet écosystème.

Le projet minier proposé perpétue une relation colonialiste où le Canada, le Québec et les corporations privées collaborent ensemble pour déposséder les peuples autochtones de leurs terres, moyens de subsistance et culture. Comme le dit l'aîné Michel Thusky, le projet minier de Copper One constitue une tentative « d'enterrer vivante notre identité culturelle sous les débris miniers ». En disant non à l'exploitation minière, la communauté de Lac Barrière affirme sa volonté de protéger la nation algonquine, son territoire et les générations futures.

La communauté s'est constamment opposée à l'activité minière sur son territoire ancestral et d'usage courant. Elle affirme ses droits et sa juridiction sur celui-ci dans l'esprit de coexistence tel qu'établi lors de l'accord trilatéral de 1991, de l'accord bilatéral de 1998 et des propositions de co-gestion avec les gouvernements provinciaux et fédéral qui en ont découlé. Ces accords ont été ignorés afin que nos terres demeurent à portée de main pour des projets de développement non-durables. Malgré cette opposition persistante et constante de Lac Barrière, en août 2016, Copper One a recueilli 2,4 millions de dollars pour des travaux d'exploration minière.

« Nous prendrons toutes les mesures pacifiques nécessaires afin de protéger l'eau, le territoire et la faune » , a déclaré le conseiller Norman Matchewan.

À la demande de la communauté, Barriere Lake Solidarity effectue une levée de fonds afin de couvrir les frais du camp de protection, la surveillance du territoire ainsi que les frais légaux qui seront potentiellement encourus afin de stopper l'exploration et l'activité minières sur le territoire.

Faites parvenir vos dons via https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=JU3W8CQVB5Y2A et partagez notre message dans vos réseaux. Tous les fonds iront directement aux Algonquins de Lac Barriere, dans le cadre de leurs efforts de protection du territoire.

lundi 12 septembre 2016

Un message de la communauté du Lac Barrière

 
Afin de protéger notre culture et améliorer la gestion du territoire et de ses ressources pour le bénéfice de tous, notre Première Nation demande aux gouvernements du Canada et du Québec de développer, en partenariat avec elle, une stratégie de développement basée sur les principes du développement durable.

En toute bonne foi, notre première Nation a signé un Accord trilatéral avec le Canada et le Québec, le 12 août 1991, pour promouvoir le développement durable des ressources renouvelables et l’exploitation commune de l’usage des ressources par notre nation et la population non-algonquine dans le territoire reconnu par l’Accord trilatéral. Ce territoire est notre territoire ancestral et actuel.

Le 12 mai 1998, malgré certains désaccords, notre Première Nation et Québec sont parvenus à une entente, l’Accord bilatéral, inspirée de l’approche et du processus de l’Accord trilatéral, pour entreprendre des négociations sur l’aménagement conjoint des ressources naturelles et le partage des revenus. Ces questions étaient déjà comprises dans l’Accord trilatéral entre notre Première Nation et Québec.

En 2006, nous avons été très proche d’un accord à long-terme avec le Québec, bloqué par le refus du Québec d’accepter même un très petit part de partage de revenus avec les Algonquins. Les négociations ont repris en 2015 et avant que le problème minière actuel ne survienne nous avons eu espoir d’atteindre un accord mutuellement bénéfique.

En juin 2016, pendant que notre Conseil négociait un projet d’accord avec Québec en vue d’exécuter les ententes de 1991 et de 1998, le gouvernement du Québec a furtivement levé le moratoire concernant l’exploitation minière sur notre territoire, moratoire en vigueur depuis 2011.

Le moratoire sur les activités minières a été levé unilatéralement par le Ministère québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles sans aucun avis préalable, ni consultation de notre nation algonquine tel que stipulé par la Cour suprême du Canada.

Bien que le gouvernement ait annoncé le 26 janvier son ‘intention’ du suspendre ‘temporairement’ les claims miniers de la compagnie Copper One sur le territoire de la Nation Algonquine du Lac Barrière, rien n’est certain à long terme. La Nation Algonquine, qui est située en partie dans la grande réserve faunique La Vérendrye, sollicite l’appui de la population pour protéger leur culture, la faune, la flore et les nombreux cours d’eau qui se trouvent sur leurs territoires.

Communiqué de presse : Québec retire furtivement le moratoire sur l’exploitation minière; les Algonquins préparent la défense de l’eau, des terres et de la faune de leur terroire ancestral

(Kitiganik, territoire Algonquin, le 12 septembre 2016) La semaine dernière, notre chef et notre Conseil de bande ont adopté la résolution ci-jointe, en opposition à toute activité minière (bornage, exploration, exploitation) à l’intérieur du territoire ancestral que nous occupons et tel que reconnu par l’Accord Trilatéral. Nous réclamons la remise en place du moratoire en vigueur depuis 2011 sur l’exploitation minière.

Depuis les temps immémoriaux, notre première Nation occupe et utilise ce territoire pour ses activités traditionnelles. Notre gestion du territoire, comme partie intégrale de notre mode de vie, est orientée vers la conservation des ressources et l’harmonie avec la Terre mère. Cependant, les impacts des inondations, de la coupe forestière, et de la surexploitation de la faune durant les cent vingt-cinq (125) dernières années ont dévasté les terres et les ressources et perturbé notre mode de vie traditionnel.

Afin de surmonter ces impacts, maintenir notre mode de vie traditionnel et améliorer la gestion du territoire et de ses ressources pour le bénéfice de tous, notre Première Nation demande aux gouvernements du Canada et du Québec de développer, en partenariat avec elle, une stratégie de développement basée sur les principes du développement durable, comme il est écrit dans le Rapport du Comité sur l’environnement et le développement des Nations Unies de 1987 (Rapport Brundtland).

En toute bonne foi, notre première Nation a signé un Accord trilatéral avec le Canada et le Québec, le 12 août 1991, pour promouvoir le développement durable des ressources renouvelables et l’exploitation commune de l’usage des ressources par notre nation et la population non-algonquine dans le territoire reconnu par l’Accord trilatéral. Ce territoire est notre territoire ancestral et actuel.

Le 12 mai 1998, malgré certains désaccords, notre Première Nation et Québec sont parvenus à une entente, l’Accord bilatéral, inspirée de l’approche et du processus de l’Accord trilatéral, pour entreprendre des négociations sur l’aménagement conjoint des ressources naturelles et le partage des revenus. Ces questions étaient déjà comprises dans l’Accord trilatéral entre notre Première Nation et Québec.

En 2006, nous avons été très proche d’un accord à long-terme avec le Québec, bloqué par le refus du Québec d’accepter même un très petit part de partage de revenus avec les Algonquins. Les négociations ont repris en 2015 et avant que le problème minière actuel ne survienne nous avons eu espoir d’atteindre un accord mutuellement bénéfique.

En juin 2016, pendant que notre Conseil négociait un projet d’accord avec Québec en vue d’exécuter les ententes de 1991 et de 1998, le gouvernement du Québec a furtivement levé le moratoire concernant l’exploitation minière sur notre territoire, moratoire en vigueur depuis 2011.

Le moratoire sur les activités minières a été levé unilatéralement par le Ministère québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles sans aucun avis préalable, ni consultation de notre nation algonquine tel que stipulé par la Cour suprême du Canada dans une cause récente.

En août 2016, les représentants de notre nation algonquine ont expressément demandé une confirmation au représentant spécial de Québec, M. Mario Gibeault, qu'aucune activité minière n'était envisagée dans le secteur forestier Seaman de notre territoire reconnu par l'Accord trilatéral. Le 6 août 2016, ils obtenaient une confirmation écrite qu'aucune activité minière n'était envisagée.

Suite à la levée du moratoire, la compagnie minière Copper One a annoncé aussitôt qu'elle s'apprêtait à entreprendre des activités minières à l’intérieur du territoire ancestral que nous occupons et tel que reconnu par l’Accord Trilatéral.

Les activités minières sont totalement incompatibles avec les termes et l'intention de l'Accord Trilatéral de 1991, de l'Accord bilatéral de 1998 et des recommandations de 2006 qui en découlent et qui visent à assurer la poursuite des activités traditionnelles de notre nation algonquine et l'usage durable des ressources renouvelables. Le moratoire imposé, il y a cinq ans, visait le même objectif. Paradoxalement, les activités minières envisagées auraient lieu dans une vaste Réserve naturelle du Québec, le Parc La Vérendrye.

Notre nation algonquine a sans cesse et avec force exprimé son opposition aux activités minières sur son territoire ancestral que nous occupons et tel que reconnu par l’Accord Trilatéral. Aussi, aucune activité minière (bornage, exploration ou exploitation) ne sera acceptée sur ce territoire.

Chef Casey Ratt a déclaré:«Nous avons écrit au Premier Ministre du Québec et aux ministres concernés afin de leur demander que les terres comprises dans notre territoire ancestral soient soustraites au bornage et autres activités minières et que les droits miniers existants soient cancellés. Nous savons que la Loi sur les mines du Québec donne l'autorité au ministre de restreindre les activités minières sur notre territoire ancestral et d'annuler tout droit minier existant sur le territoire».

Conseiller Norman Matchewan a ajouté:«Notre nation algonquine contrôle la terre en ce qui concerne les activités minières et si des activités d'exploration minière sont découvertes, nous allons prendre toutes les mesures nécessaires, mais pacifiques, pour protéger notre eau, nos terres et notre faune».

-30-

Pour tout renseignement :

Casey Ratt, Chef      Cellulaire : coordonnées enlevées de la version en lign
Tony Wawatie, Directeur général par intérim  Cellulaire : coordonnées enlevées de la version en lign
Michel Thusky, Porte-parole de langue française  Téléphone : coordonnées enlevées de la version en lign

jeudi 14 janvier 2016

Délais bureaucratiques de Santé Canada menacent la santé de membres des Algonquins du Lac Barrière

Pour diffusion immédiate

(Ottawa, le 14 janvier 2016) Des représentants des Algonquins du Lac Barrière manifestent aujourd'hui à Ottawa contre des pratiques obstructives et excessivement bureaucratiques de Santé Canada. Des changements récents dans l'administration du transport médical pour les membres isolés de la communauté provoquent des délais, des manques d'accès au transport et une grande inefficacité dans l'utilisation des fonds. Ces nouvelles pratiques mettent en danger  les membres les plus vulnérables de la communauté et suscitent de la frustration et du mécontentement au sein de la communauté. Celle-ci réclame le pouvoir de gérer elle-même le budget du transport, comme auparavant.

Comme dans d'autres communautés autochtones du pays, Santé Canada est financièrement responsable du transport pour les urgences et les rendez-vous médicaux. La communauté, qui se trouve dans le Parc La Vérendrye, trois heures au nord d'Ottawa, est également desservie par une clinique avec infirmières également financée par Santé Canada. Avant 2016, les fonds de transport étaient gérés de façon efficace par des employés locaux qui avaient recours à des conducteurs présents dans la communauté.

Depuis le nouvel An, Santé Canada exige des pré-autorisations des bureaucrates fédéraux pour tout transport à des fins médicales et bloque les payements des conducteurs contractuels. Ces changements unilatéraux créent des délais inutiles qui ont déjà mené à des rendez-vous manqués, mettant ainsi à risque la santé des membres de la communauté. Dans un cas, un nouveau-né requérant des soins urgents à Maniwaki a dû attendre pendant  plus de quatre heures l'approbation du voyage. Le bébé n'a pas subi de conséquences, mais les temps d'attente, les délais et les rendez-vous manqués provoquent énormément de stress chez les membres de la communauté.

Casey Ratt, Chef des Algonquins du Lac Barrière, insiste sur le fait que la communauté est en mesure de gérer ces fonds de transport. « Nous sommes pleinement en mesure de gérer cette responsabilité de façon efficace et moins coûteuse que ce gâchis créé par Santé Canada » soutient le chef.

Santé Canada actuellement exige 48 heures de préavis pour donner son autorisation et demande des précisions personnelles médicales que les infirmières de la communauté ne veulent pas donner, craignant de violer leur obligation de protection de la vie privée.

« Cet enjeu a mené à une grande perte de confiance entre nous et Santé Canada » explique le Chef Ratt. « Nous avons entendu des paroles encourageantes de la part du Premier Ministre Trudeau ces derniers mois. Nous avons apprécié qu'il déclare qu'il n'y a pas de relations plus importantes pour son gouvernement que celle avec les peuples autochtones. Il est le temps que le Premier Ministre et les Ministres Philpott et Bennet remplissent leurs engagements. »

Heure et lieu du rassemblement :
12h, le 14 janvier 2016
70 Columbine Drive, Ottawa